Comment choisir son préparateur mental ?
Ce n’est pas un choix simple. Et il n’y a pas de méthode infaillible.
Mais une chose est sûre :
Ce n’est pas parce qu’un professionnel vous est recommandé… qu’il vous correspond forcément.
Un joueur a besoin d’un entourage qui lui parle vraiment.
Pas seulement d’un contact de confiance donné par untel ou untel.
Quand on est en rééducation après une blessure, on nous oriente vers un kiné.
Souvent, il est excellent : humain, clair, investi.
Mais il arrive aussi qu’on ait l’impression d’être un nom de plus dans son agenda.
Eh bien en préparation mentale, c’est pareil.
Un agent ou un membre de l’entourage dira :
“Je travaille avec untel, c’est lui qu’il faut voir.”
Et parfois, le joueur y va. Par réflexe. Par confiance. Sans se poser de questions.
Mais ce n’est pas parce qu’un pro vous est recommandé… qu’il est fait pour vous.
Et je suis d’autant plus à l’aise pour le dire que certains agents peuvent aussi « m’envoyer » des joueurs.
Mais il faut que je leur corresponde. Et si ce n’est pas le cas rien de grave, ça ne remet pas en question ma valeur, c’est juste que ça ne le fait pas dans ce temps précis de nos parcours respectifs, c’est tout.
Je ne veux pas qu’un joueur travaille avec moi parce que ma réputation est bonne, mais parce qu’il en a envie, et qu’il le sent bien.
Alors, comment faire ?
Voici trois points essentiels :
1.Fiez-vous à votre instinct…
Prenez le temps de regarder ce que la personne partage. Échangez.
Est-ce qu’elle cherche à comprendre votre projet ?
Ou est-ce qu’elle vous traite comme un client de plus ?
2. Demandez de la clarté…
Un bon pro doit être capable d’expliquer ce qu’il fait et pourquoi il le fait.
Vous ne devez pas avancer à l’aveugle. C’est votre carrière, pas un jeu.
3. Testez si possible…
Je le propose systématiquement.
C’est la seule façon de sentir si la méthode vous parle, si la relation peut fonctionner.
Et si ce n’est pas le cas, au moins vous saurez.
Je le dis souvent :
La bonne personne pour votre conseiller n’est pas forcément la bonne personne pour vous.
Et non, je ne dis pas ça par défiance.
J’ai de très bonnes relations avec certains agents, en foot comme en rugby comme dit précédemment.
Mais encore une fois, je veux avant tout que le joueur soit libre de faire son choix.
C’est sa tête, sa carrière, son projet.
Et, donc, un préparateur mental doit être choisi avec soin.