Martin Melking a 20 ans.
C’est un joueur de football, milieu offensif au Paris Boulevard Club, promu en L1 pour la première fois de son histoire et maintenu confortablement à deux mois de la fin du championnat.
Joueur à la technique simple, doté d’un jeu très sobre, Martin dénote par rapport aux autres joueurs de sa génération.
Avec son mètre 80 qu’il semble vouloir cacher sous son maillot pour ne pas qu’on le remarque, c’est le gamin discret, sympathique et travailleur qui a toujours franchi les étapes de la formation jusqu’au monde professionnel en passant à travers les gouttes.
Le joueur que l’on aime bien, qui fait partie du décor…
Mais que l’on peut vite oublier.
Toute la saison il a attendu, observé. Gentiment, silencieusement.
Il faut dire que c’était la première fois qu’il signait un contrat professionnel et pouvait s’entraîner toute la semaine, toute l’année avec l’équipe une…
Mais Martin n’a pas joué une seule minute, pas même en Coupe de France face aux équipes de divisions très inférieures.
Le club est aujourd’hui sauvé et la pression retombe.
Et ce matin, dans le vestiaire, quelques mots viennent percuter ses tympans :
« Oh, regarde, le coach pourrait faire jouer Martin ce week-end. »
Un joueur cadre de l’équipe montre une brève sur son téléphone à un autre titulaire habituel de l’équipe.
Martin, assis à l’autre bout du vestiaire, ne répond pas.
C’est tout lui. Il fait mine de ne rien avoir entendu.
Mais à l’intérieur, le sang cogne fort contre ses tempes.
C’est peut-être son heure…
Mais il sait que le football, à ce niveau, ne laisse rien au hasard.
Ni dans le jeu, ni dans les attitudes. Ni dans les réponses que l’on apporte à certaines informations.
Ce soir-là, avant de rentrer chez lui, après la journée passée au club, il hésite…
Que devrait-il faire ?
- Rester dans sa bulle. Fidèle à lui-même. Ne pas forcer les choses.
- Aller voir le coach. Lui dire qu’il est prêt. Vraiment prêt.
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