Le mental bat souvent le talent… mais encore faut-il s’en rendre compte.
Avoir du talent, mais un mental sans armure, ouvert aux influences fâcheuses de tous les vents contraires, c’est pour moi l’assurance de ne pas réussir son projet dans le sport de haut niveau.
Tout commence vraiment au moment de bascule entre la formation et le monde professionnel.
Le jeune sportif talentueux va se heurter à des exigences inattendues, rencontrer une adversité, y compris physique, inconnue et dure à encaisser.
Pour tous les jeunes, ce changement est difficile.
Mais il fait partie de l’apprentissage.
À ce stade, les talentueux qui ne sont pas bien accompagnés sur le plan de la préparation mentale, ou par un entourage serein qui les pousse à poser des réflexions sur eux-mêmes, peuvent déjà se retrouver, sans s’en rendre compte, à prendre le chemin vers une destinée loin des sommets qu’on leur prédisait.
Ensuite, le talentueux qui réussit à s’insérer dans le monde professionnel va se retrouver en concurrence avec d’autres sportifs qui ont parfois cravaché, serré les dents et mordu la poussière, car peut-être moins doués techniquement ou physiquement, mais ô combien déterminés et concentrés.
Souvent, ces sportifs ont appris à ne pas se reposer sur leurs acquis, sur l’essentiel, et ont sans cesse cherché des solutions pour progresser.
Ils sont aussi souvent plus ouverts à la préparation mentale, et en tirent donc de grands bénéfices.
À la fin, le talentueux peut faire une carrière quelconque, alors qu’il était prédestiné à jouer dans les plus grands clubs du monde (les exemples dans le football ne manquent pas).
Pourquoi ?
Parce que ce talentueux a toujours pensé que ses facilités et un travail basique suffiraient pour surclasser les autres.
Ce n’est pas le cas. Sans un mental que l’on travaille, sans cesse, le talent ne sert à rien.
On sera promené à droite, puis à gauche, ballotté par les éléments extérieurs comme du linge dans une machine à laver…
En revanche, lorsque l’on conjugue un talent rare et une préparation mentale forte, on peut vivre une carrière grandiose et finir sans le moindre regret.
Car c’est peut-être pour ça que l’on doit se battre au final.
Non ?